mardi 27 septembre 2011

Un niveau de radioactivité élevé dans du riz au Japon


Le Japon n'en a pas fini de mesurer l'impact de Fukushima. Six mois après la catastrophe, les traces de radioactivité se multiplient au sein de la chaîne alimentaire. Il y a quelques semaines, c'est l'eau potable à Tokyo qui avait suscité quelques inquiétudes, suivie un peu plus tard par des plantations de thé. Cette fois, les conséquences tant sanitaires qu'économiques pourraient être plus importantes, car c'est le riz qui pose problème. Des traces de césium ont été détectées sur un échantillon prélevé à plusieurs dizaines de kilomètres de la centrale.

Les premiers examens du ministère japonais de l’Agriculture indiquent un niveau de césium radioactif de 500 becquerels par kilogramme sur un échantillon de riz récolté à Nihonmatsu, à 56 kilomètres à l’ouest de la centrale nucléaire de Fukushima.


La préfecture va multiplier par dix les points d’inspection. Si le degré de césium dans le riz dépasse le plafond de 500 becquerels par kilo, la commercialisation du riz produit dans la région doit cesser.
Le Toroku, le nord-est du Japon qui abrite la centrale nucléaire de Fukushima, est la première région rizicole de l’archipel. Si cette contamination du riz se confirme, ses conséquences économiques et psychologiques seront considérables.


Une spéculation à la hausse du prix des récoltes de l’année dernière est déjà latente. Les journaux évoquent une crise du riz. Le Japon produit trop de riz, verrouille son marché par des taxes prohibitives. Le riz qu’il importe est destiné aux animaux. Comme le pain dans le monde chrétien, le riz est plus qu’un aliment. Il a une valeur religieuse et profane.


Chaque 23 novembre, l’empereur se livre à la cérémonie de la gustation des prémices. Il partage le premier riz de l’année avec les divinités. L’empereur et les divinités ne sauraient partager des épis de riz radioactif.

Frédéric Charles

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