mercredi 10 octobre 2012

Une seconde étoile découverte, près du trou noir de la Voie Lactée


Des astronomes américains viennent de découvrir l'existence d'une nouvelle étoile gravitant autour du trou noir supermassif de la Voie Lactée. Cette étoile serait la plus proche jamais observée, à proximité d'un trou noir, et pourrait permettre de valider la théorie d'Einstein.

La liste des étoiles de notre galaxie compte une nouvelle venue ! Des astronomes de l'université de Californie à Los Angeles (UCLA) ont en effet indiqué avoir découvert une étoile jusqu'ici inconnue et gravitant autour du trou noir supermassif de la Voie Lactée. Or, si son observation est déjà importante, les chercheurs estiment que celle-ci va également les aider à tester la théorie de la relativité d'Einstein et ses hypothèses au sujet de ces trous noirs, dont le champ gravitationnel est hyper intense.

La nouvelle étoile, S0-102, parcourt l'orbite de ce trou noir en 11 ans et demi, alors qu'il faut 60 ans ou plus aux autres étoiles pour en faire autant. Seule une autre étoile, S0-2, mettait seulement 16 années pour effectuer ce trajet. Tout comme la Terre et d'autres planètes, ces deux étoiles sont en orbite elliptique autour du trou noir situé au cœur de la Voie Lactée, c'est-à-dire qu'elles se rapprochent puis s'éloignent de lui en même temps à un rythme régulier. En l'occurrence, se trouver à proximité du trou noir supermassif, "ne doit pas être un endroit où les étoiles se sentent particulièrement bienvenues", a indiqué Andrea Ghez, la scientifique qui étudie le trou noir depuis qu'elle l'a découvert en 1998. Donc que deux étoiles gravitent aussi près est "phénoménal", affirme-t-elle.

D'ailleurs, selon Mme Ghez citée par l'AFP, "c'est le tango [dansé par] les étoiles S0-102 et S0-2 qui révèlera pour la première fois la véritable géométrie de l'espace et du temps près d'un trou noir". Une information capitale dans la mesure où "cette mesure ne pouvait pas être réalisée à partir d'une seule étoile", précise la scientifique dans un communiqué. Les chercheurs de l'UCLA espèrent désormais trouver des traces de légères oscillations dans l'orbite de ces étoiles quand elles se rapprochent. Cela validerait la théorie d'Einstein en montrant qu'elles sont sensibles à l'effet de courbure de l'espace et du temps.

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