vendredi 25 octobre 2013

Les bactéries de la bouche, une empreinte qui varie en fonction de l'ethnie


Et si votre bouche était aussi unique que vos empreintes digitales ? Au cours des dernières années, les scientifiques ont appris à mieux connaître les mille milliards de bactéries qui peuplent notre organisme.

Une équipe suggère aujourd'hui qu'elles varieraient en fonction de l'ethnie. Si les bactéries sont souvent associées à des maladies, certaines peuvent être tout à fait bénéfiques. Le corps humain est d'ailleurs littéralement rempli et recouvert de milliards de bactéries regroupées sous le nom de microbiote. Cet ensemble de micro-organismes est particulièrement présent notamment dans les intestins ou sur la peau.

Or, ce microbiote joue un rôle crucial dans les processus organiques et le maintien d'une bonne santé. En effet, ce petit monde permet de limiter les infections en entrant en compétition avec les germes pathogènes. Si cet ensemble de bactéries est perturbé, cela peut donc conduire à l'apparition de certaines troubles voire de maladies. Néanmoins, le nombre de "bonnes bactéries" comme les espèces présentes varient d'un individu à l'autre. Autrement dit, si ces bactéries essentielles, le corps a aussi son mot à dire quant aux espèces qui sont autorisées à prospérer à l'intérieur de l'organisme. Et ceci serait en partie gérer par la génétique. C'est ce que viennent de démontrer une nouvelle fois des scientifiques de l'université d'état de l'Ohio qui ont analysé les différentes bactéries vivant dans la bouche (dans la salive, sur la surface des dents ou sous les gencives) de 192 volontaires.

Des différences flagrantes

Après avoir prélevé des échantillons dans la bouche de chaque participant, les chercheurs ont séquencé l'ADN de chaque bactérie présente. Ils ont ainsi détecté 398 espèces de bactéries différentes chez les 192 volontaires alors que la bouche de chacun contenait en moyenne 149 espèces de bactéries. Plus intéressant encore, les résultats ont montré une diversité très prononcée entre les individus. En effet, seules huit espèces de bactéries étaient présentes chez tous les volontaires. "Aucune des 192 personnes n'était pareille. C'est une véritable empreinte digitale", précise Purnima Kumar, auteur principal de l'étude, repris par le Smithsonian Mag. Toutefois, cette diversité n'est pas totalement hasardeuse. Elle serait notamment liée au groupe ethnique des volontaires. En effet, les membres de chacun des quatre groupes ethniques représentés (décrits eux-même comme Caucasiens, Afro-Américains, Chinois ou Latino) semblaient posséder des espèces de bactéries similaires, surtout au niveau des gencives.

Un environnement peu influent

En comptant les différentes variétés au niveau des gencives, les scientifiques ont pu développer un modèle capable de déterminer l'ethnicité d'une personne. Dans 62% des cas, le modèle s'est avéré juste. Certains groupes de personnes étaient, toutefois, plus faciles à identifier grâce aux bactéries. Le modèle est ainsi capable d'identifier les Latinos dans 67% des cas et les Afro-Américains dans 100% des cas. Les chercheurs soulignent que ces variations liées à l'ethnie sont dues aux gènes et non pas à l'environnement, contrairement à ce qu'ils pensaient au départ. En effet, ils s'attendaient à ce que le microbiote soit totalement dépendant des conditions de vie. Ils pensaient notamment que les membres d'un même groupe ethnique posséderaient différents mélanges de bactéries selon que leur famille est présente ou non depuis de nombreuses générations aux Etats-Unis. Mais cela n'a pas été le cas. À l'inverse, l'environnement des personnes n'a pas semblé avoir de relation avec les espèces de bactéries dans leur bouche. Mais, l'ethnicité et les similarités génétiques correspondaient souvent à un microbiote proche.

Des traitements adaptés à chacun ? À l'origine, l'objectif de cette étude était de déterminer les caractéristiques bactériennes partagées par les personnes avec une bonne hygiène buccale. Mais lorsque les chercheurs ont analysé les données, ce sont surtout les similarités ethniques qui leur ont sauté aux yeux. Et bien que les échantillons proviennent de toutes les régions de la bouche, les bactéries présentent sur les gencives possédaient une plus forte relation avec l'ethnicité et la génétique. D'après les chercheurs, ceci pourrait être dû au fait qu'elles sont moins touchées par les facteurs environnementaux comme le régime alimentaire ou la cigarette. Ces résultats pourraient améliorer les traitements pour la santé buccale, en aboutissant à des traitements adaptés à chaque patient.

jeudi 17 octobre 2013

Un crâne remet en question l'histoire de l'évolution de l'homme

Ce cinquième crâne d’un ancêtre primitif de l’Homme est le plus vieux (1,8 million d’années) et le mieux conservé jamais trouvé en Europe. (Georgian National Museum)
Un crâne parfaitement conservé vieux de 1,8 million d'années trouvé en Géorgie remet en question l'histoire de l'évolution de l'homme. Selon des chercheurs suisses et géorgiens, les hominidés présents à cette époque en Europe et en Afrique appartenaient à une seule et même espèce globale.

Jusqu'ici, les anthropologues partaient de l'hypothèse qu'il y avait eu de nombreuses espèces adaptées localement. Mercredi, les scientifiques ont évoqué une découverte "époustouflante", publiée dans la revue "Science".

Le crâne et la mâchoire s'y rapportant, trouvée cinq ans auparavant, présentent en effet un mélange de caractéristiques propres à différentes espèces du genre homo, soit les hominidés qui se sont répandus d'Afrique vers l'Europe et l'Asie.

Une seule espèce

Le crâne d'homme en question a le plus grand visage ainsi que les mâchoires et dents les plus massives, mais aussi le plus petit cerveau des cinq crânes trouvés jusqu'ici sur le site de Dmanisi en Géorgie. "Si la boîte crânienne et les os du visage avaient été retrouvés séparément, ils auraient vraisemblablement été attribués à deux espèces différentes", a estimé Christoph Zollikofer, de l'institut d'anthropologie de l'université de Zurich.

Les scientifiques ont analysé les variations des caractéristiques des cinq crânes. Selon eux, la palette ne va pas au-delà des différences individuelles entre cinq hommes contemporains choisis au hasard. Conclusion: tant les cinq fossiles de Dmanisi que ceux de la même époque retrouvés en Afrique font partie d'une seule espèce.

Homo erectus

Jusqu'ici, ils étaient classés en Homo habilis, Homo ergaster, Homo rudolfensis, notamment. "Actuellement, il y a autant d'espèces qu'il y a de scientifiques qui s'en occupent", selon Marcia Ponce de León, de l'université de Zurich, coauteure de ces travaux.

De l'avis des chercheurs, il n'y avait qu'une seule et gigantesque "paléopopulation" qui s'étendait de l'Afrique à l'Europe, "une seule espèce humaine globale", selon le Pr Zollikofer. Et celle-ci est le mieux décrite par l'appellation "Homo erectus" - homme dressé - car les fossiles géorgiens en particulier ont de longues jambes et des hanches étroites, signe de bipédisme.

"Homo erectus" serait donc apparu il y a deux millions d'années en Afrique et se serait répandu en Eurasie, via Dmanisi, la Chine et Java, où ses traces remontent à environ 1,2 million d'années.

source

mercredi 16 octobre 2013

Ötzi, l'homme des glaces, a de lointains parents à notre époque


Des chercheurs autrichiens ont trouvé, dans les échantillons d'ADN de certains de leurs compatriotes, une signature génétique qui suggère la parenté de ces derniers avec Ötzi, l'homme du Néolithique dont le corps congelé fut découvert dans un glacier des Alpes en 1991.

Sujet d'études inépuisable pour les scientifiques depuis sa découverte à la frontière austro-italienne il y plus de 20 ans, Ötzi fait encore parler de lui. Ce corps d'homme momifié par le froid depuis 5.000 ans et surnommé "l'homme des glaces" a ces dernières années, révélé plusieurs de ses secrets et notamment les conséquences probables de sa mort. Mais cette fois-ci, c'est une toute autre découverte qu'ont faite des généticiens de l'Université médicale d'Innsbruck en Autriche.

Ces spécialistes ont découvert à Ötzi une parenté parmi nos contemporains. C'est dans le cadre d'une recherche visant à déterminer l'origine des actuelles populations alpines que les généticiens autrichiens ont étudié l'ADN de 3.700 donneurs de sang habitant le Tyrol. Ils l'ont alors naturellement, comparé à celui extrait de la momie néolithique, Ötzi étant l'un des plus anciens habitants connus de la région. Ceci leur a permis de trouver à Ötzi, non pas des descendants, mais tout de même des 'cousins'. "Nous avons trouvé 19 hommes qui ont la même ascendance qu' Ötzi. Ces hommes et l'homme des glace tyrolien avaient les mêmes ancêtres", a déclaré Walther Parson, le spécialiste qui a réalisé l'étude. Il n'est d'ailleurs pas le seul à s'être penché sur la question. Il semblerait en effet que des équipes suisses et italiennes mènent le même travail chez elles. Une enquête de voisinage pour retrouver la 'famille' (génétique) du solitaire homme des glaces, en somme...

samedi 12 octobre 2013

Les restes d'un astéroïde riche en eau découverts autour d'une étoile mourante


IRIB- Des astronomes ont découvert les restes d'un gros astéroïde rocheux particulièrement riche en eau orbitant autour d'une étoile mourante.

C'est la première fois qu'une telle trouvaille est faite hors du système solaire. Hubble n'en a pas fini de nous en apprendre sur notre Univers. Après avoir déniché quantité de nouvelles planètes, le télescope a fait une découverte de taille à quelque 170 années-lumière de la Terre : les restes d'un astéroïde riche en eau, selon une étude parue jeudi dans la revue Science. Jusqu'ici, la présence d'eau avait déjà détectée dans l'atmosphère d'exoplanètes géantes et gazeuses mais jamais encore dans un corps rocheux.

C'est ainsi la toute première fois qu'une telle découverte est réalisée hors du système solaire. Pour en arriver là, l'équipe européenne de chercheurs, auteurs de l'étude, ont analysé les données fournies par Hubble sur la poussière et les débris trouvés autour d'une étoile mourante, une naine blanche connue sous le nom de GD 61. Ils ont alors constaté un excès d'oxygène, une signature chimique indiquant que les débris appartenaient autrefois à un corps plus gros et riche en eau. D'après les estimations, il s'agirait d'un astéroïde ou d'une planète naine dont la masse aurait été à 26% composée d'eau. Un chiffre record alors que seul 0,023% de la masse de la Terre est constitué d'eau. "A ce stade de son existence, tout ce qui reste de ce corps rocheux n'est que poussière et débris autour de son étoile mourante. Mais ce cimetière planétaire est une riche source d'informations", indique le professeur Boris Gänsicke, un des principaux co-auteurs de l'étude.

Un astéroïde d'au moins 90 km

"Ces restes contiennent des indices chimiques révélant l'existence de cet ancien astéroïde rocheux riche en eau". Outre l'eau, les chercheurs ont découvert la présence de magnésium, de silicium et de fer mais pas de carbone comme cela aurait été le cas s'il s'était agi d'une comète. Ils suggèrent que la planète naine ou l'astéroïde faisait au moins 90 kilomètres de diamètre mais que l'objet était peut-être encore plus gros, à l'image de Vesta, un astéroïde de 530 kilomètres de long. D'après eux, l'objet orbitait autrefois autour d'une étoile parent. Cette dernière se serait effondrée il y a quelque 200 millions d'années, devenant ainsi la naine blanche observée aujourd'hui. L'astéroïde ou la planète naine elle, aurait été pulvérisé par l'influence gravitationnelle d'une ou plusieurs planètes bien plus larges orbitant également autour de l'étoile mais un peu plus loin, a expliqué Jay Farihi, de l'Université de Cambridge, principal auteur de l'étude.

Un nouvel espoir dans la quête de planètes habitables

Si cette histoire reste à confirmer, la découverte a de grandes implications dans la quête de planètes potentiellement habitables. L'eau fait partie des éléments indispensables à la vie sous la forme que nous lui connaissons. Aussi, "trouver autant d'eau dans un corps céleste de grande taille signifie que les matériaux formant les planètes habitables ont existé ou existent encore dans le système stellaire GD 61 et probablement autour de nombreux autres systèmes similaires", a estimé Jay Farihi repris par Space.com. "Ces blocs riches en eau, et les planètes qu'elles construisent, peuvent être en fait communs - un système ne peut créer des objets aussi gros que des astéroïdes et ne pas construire de planètes, et GD 61 avait les ingrédients pour fournir beaucoup d'eau à leurs surfaces", a t-il ajouté. "Nos résultats démontrent qu'il y avait véritablement du potentiel pour des planètes habitables dans ce système exoplanétaire", a t-il encore précisé. Ces données ont été confirmées par d'autres observations faites à l'aide de l'observatoire Keck situé à Hawaï. Auparavant, 12 autres exoplanètes détruites avaient été étudiées mais jamais encore la signature n'avait pu être découverte.

vendredi 4 octobre 2013

Uruguay : un gel éclair crée une chute de 48°C en quelques minutes : 30.000 moutons morts


"Je n'ai jamais rien vu de pareil", rapporte Walter Galliazzi, un producteur ovin qui a subi d'énormes perte lors de la tempête qui a touché le nord de l' Urugay, mi septembre...

La tempête qui a frappé le pays mi septembre a eu des conséquences dramatiques, elle a laissé une véritable hécatombe de moutons derrière elle, plus de 30 000 têtes de moutons ont succombé au froid, au vent et à la pluie. La température est passé de +38°C à -10° en quelques minutes, accompagnée de vents forts et de plus de 200 millimètres de pluie.

Adolfo Casaretto, le responsable régional de la coopérative uruguayenne de laine (SUL), a déclaré que le taux de mortalité des moutons dans les départements de Salto, Tacuarembó, Paysandu et Artigas, pourrait atteindre plus de 30.000 têtes. Il a exhorté les producteurs à signaler leurs pertes à la police et il a averti la population à ne surtout pas consommer la viande des animaux tués par la tempête.

"Nous savons qu'il y a des petits éleveurs qui n'ont pas la possibilité de déclarer leurs pertes, de sorte que le chiffre pourrait s'avérer beaucoup plus élevé", a déclaré a El Pais le président de l'Association rurale de l'Uruguay (ARU), Ruben Echeverria .

Par exemple, dans la seule région de Salto, 9769 plaintes ont été enregistré et on dénombrait 1850 moutons morts rien que chez un seul de ces éleveurs.